L'effet boomerang

L'homme traine pourtant derrière lui une réputation de rigueur implacable, qui lui a valu le surnom de "Von Ciotti" au sein du cabinet de Christian Estrosi qu'il a dirigé jusqu'à son élection à l'Assemblée nationale au mois de juin dernier. Mais en déposant sa première proposition de loi, Eric Ciotti a commis une erreur de débutant.

La proposition en question proposait de sanctionner le démarchage téléphonique abusif, plus communément appelé télémarketing. A priori une bonne idée jouant de l'exaspération populaire, bien dans l'air du temps sarkoziste. Sauf qu'Eric Ciotti et son équipe de campagne ont usé et abusé du démarchage téléphonique durant la campagne législative, notamment par des messages diffusés automatiquement. Et étant donné que c'était il y a deux mois, beaucoup s'en souviennent très bien à l'instar de Patrick Allemand son adversaire malheureux qui s'est fendu d'un communiqué malicieux dans Nice-Matin et d'un lecteur de Riquier qui en a rajouté une couche en se demandant si cette proposition de loi traduisait de la repentance. Un mot lui aussi bien dans l'air du temps sarkoziste.