La revanche n'aura probablement pas lieu
Les deux hommes espéraient en découdre. Ils se détestent mais voient en l'autre un adversaire à sa portée. Aussi tous les deux espéraient une revanche de 2001. Jacques Peyrat qui avait été sincèrement déçu par son score relativement faible de mars 2001 aurait voulu démontrer que le tête de liste de la gauche avait bénéficié en 2001 de circonstances exceptionnelles et il n'est prêt à lui reconnaitre aucune qualité. Il respectait Jean-François Knecht malgré des relations orageuses. Il déteste Patrick Mottard.
Ce dernier, qui sortait un peu de nulle part en 2001, a vu en Peyrat la chance de sa vie. Auteur d'un très bon score (41%) sur fond de règlements de compte à droite, il était certain de battre le maire sortant cette fois-ci. Les critiques au Conseil Municipal - y compris dans son camp - sur son manque de punch et son côté dilettante qui tranchait avec le don quichottisme du regretté JFK local, ne l'ont jamais empêché de croire dur comme fer en son destin.
Mais de revanche il n'y aura probablement pas. En premier lieu, la candidature d'Estrosi la ferait passer au second plan. En second lieu, comme Jacques Peyrat, Patrick Mottard se voir concurrencer dans son camp par un rival plus jeune et a priori plus fort.
Patrick Allemand, qui vient de déclarer sa candidature à la candidature, est 1er vice-président du Conseil Régional. Il est le seul socialiste local à pouvoir se targuer d'une expérience de gestion à ce niveau. Mais surtout, il bénéficie selon les connaisseurs des arcanes socialistes d'une base de soutien beaucoup plus large que celle de son adversaire. La quasi totalité des élus socialistes municipaux se seraient déjà positionnés en sa faveur. Seul Pierre Laigle, qui a fait son entrée au Conseil Municipal il y a deux mois à peine - suite au décès de J. F. Knecht -, est un soutien indéfectible de Patrick Mottard.
Ce dernier n'a pourtant pas démérité dans son rôle d'opposant. Mais c'est ce que certains lui reprochent, de n'être qu'un opposant... entre autres choses. Car les récriminations à son endroit ne manquent pas au sein du PS local. Surprenant d'ailleurs, concernant quelqu'un qui a l'air presque trop gentil pour faire de la politique.