Le PS a son candidat. Estrosi a t'il son Besson ?
C'est sans suprise et sans passion que Patrick Allemand est devenu mardi soir la tête de liste du PS et probablement du rassemblement de la gauche (et du MoDem ?) aux prochaines élections municipales. Faute d'enjeu, la participation a été logiquement assez faible, mais le lauréat du jour n'a pas boudé son plaisir malgré l'intrusion dans la procédure électorale... de partisans de Patrick Mottard venus surveiller le bon déroulement des opérations que leur leader rejette !
Le candidat socialiste a ironisé sur "ce comportement erratique" et s'est posé hier en seul rempart contre une droite archaïque et garante de la continuité d'un système rongé par la corruption. De son côté dans une interview publiée par le Nice-Matin du jour, Patrick Mottard affirme toujours que ce sont les Niçois qui arbitreront la primaire tout en expliquant avec une franchise pour le moins maladroite que l'objectif est de faire plus de 5% pour obtenir le remboursement de ses frais de campagne.
Et c'est là le frein principal de sa volonté de conduire une large liste de rassemblement et d'ouverture. Car verser quelques milliers d'euros qu'on n'est pas certain du tout de revoir un jour pour figurer sur une liste sans étiquette qui n'a aucune chance de l'emporter risque de décourager pas mal de vocations. D'où une rumeur qui court en ville (3 interlocuteurs me l'ont rapporté sous des versions un peu différentes), selon laquelle Christian Estrosi ferait de Patrick Mottard son Eric Besson en le faisant figurer en bonne place sur sa liste (N°3).
Je n'y crois guère. L'offre paraît alléchante mais Patrick Mottard ne veut rien d'autre qu'être tête de liste, peu importe laquelle. Et tant pis si ça brise sa carrière et son Livret A. Il aura de nouveau connu le grand frisson, comme en 2001. Enfin presque.