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25 octobre 2007

Elus on Line (IV) : Patrick MOTTARD, Lost in translation

mottardAnalyser les posts cinéma de Mottard sur la toile, c’est l’assurance d’un sacré mal de crâne. Comprendre la stratégie de ses posts politiques est en revanche assez aisée. C'est simple, on tape sur Allemand aussi fort que l’on peut. Ces multiples tentatives de KO virtuels se déroulent toujours en deux temps. On envoie, via un post plus ou moins explicite, une belle ogive, on laisse mijoter quelques minutes et on modère les messages négatifs en laissant place nette aux quelques supporters qui vomissent leur bile sur le premier fédéral. Et encore, je pèse mes mots. Nice Matin a d'ailleurs consacré une demi-page sur ces commentaires. La modération est des plus subjectives car on ne peut croire que l'intégralité des commentaires soient partisans.

Ensuite, si vous savez utiliser Google, vous vous apercevez de la chose suivante : en tapant « site :patrickmottard.blogspot.com patrick allemand » (la recherche est faite uniquement sur le site spécifié), on se retrouve avec près de 50 pages où on l’on peut lire des attaques toujours plus violentes contre Allemand. De la méconnaissance abyssale à l’analyse froide de la défaite d’Allemand aux Législatives, du Bunker Biscarra à la sempiternelle remise en cause de ces compétences, Mottard doit sans doute faire des cauchemars quand il ne trouve rien à redire sur l’action du 1er Vice-Président de la Région. Signalons, tout de même, que le punching-ball attitré de "Patrick le Dissident" reste Peyrat. Bizaremment, Estrosi et Ciotti sont plutôt épargnés.... C’est vraiment à se taper la tête contre un mur car Mottard parle de la machine à perdre de la fédération PS 06 mais, depuis 2001, son obsession de revanche transparaît dans tous ses actes sur son site ou son blog. Il encourage les rebellions, attise la haine entre les militants et conduit la dissidence au sein du PS azuréen, une bagatelle en somme.

Enfin, heureusement qu’il nous fait partager sa deuxième passion, le cinéma ! Et oui, c’est tellement réconfortant d'apprécier le résumé de films slovéno-turkmens non sous-titrés relatant la vie d’une chèvre et d'un poney dans les montagnes de l’Oural. Un tiers des messages depuis la création de son blog est consacré à la culture, le cinéma, les voyages ou la littérature. Non pas que je sois allergique à un break entre deux posts politiques mais partir faire le reporter au Festival de Cannes pour Franck Viano (qui se retrouvera sur sa liste) en pleine campagne des législatives, c’est un peu fort de café.

Je ne remets nullement en cause sa connaissance cinématographique qui est proprement prodigieuse. On sent une vraie sensibilité doublée d’un avis d’expert indéniable comme il peut l’être également sur une œuvre littéraire mais ce mélange des genres est trop marqué. Il aurait suffi de colorer de quelques messages plutôt que de nous abreuver de résumés de films ou de nous donner son classement des « 30 meilleurs films qui sont vachement bien à regarder » Enfin, ce que j’en dis... Avec l’argent dépensé pour aller voir tous ces films, c’est autant d’argent qu’il aurait pu mettre dans sa campagne qui, en plus, risque d'être à ses frais.

J’oubliais de vous parler de son site copieusement fourni de ses interventions durant les conseils municipaux. C’est la seule et unique valeur ajoutée par rapport au blog car le reste est particulièrement creux mis à part ceux qui aiment les photos de mariages ou les listes des familles qui le soutiennent. En ce qui concerne son livre, je vous laisse redécouvrir le post "tous les garçons s'appellent Patrick" de Jaquou (toujours aussi inspiré celui-là !).

Enfin, je n’ai pas parlé comme je l’ai fait avec Ciotti ou Peyrat de l’esthétique des sites Mottard pour la bonne et simple raison que le paramétrage du blog est géré par le fournisseur, donc peu de place pour l’orginalité. Pour le site, on remerciera le logiciel Microsoft Frontpage qui recelait dans sa version de 1997 de quelques modèles de sites Internet « people ready ». Oui mais 1997, c’est tellement loin !

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Commentaires
K
Inconnu de ces histoires, apolitique et objectif, je pense que ce personnage a ses chances de réussir si certains osent rejeter d'eux même les critiques qu'ils lui adressent. Les élus pondent des chartes à tout va et sur n'importe quoi, lui propose en autres idées, une charte qualité sur La Politique et c'est déjà une idée assez géniale.<br /> <br /> De tous bords les élus sont philanthropes uniquement dans le virtuel et pas dans le réel. Il n'y a pas de gauche ni de droite il y a une humanité et ses conflits.
J
Regardez dans les archives mon cher André Louis, Nissa Ficanas a sévi pas moins de trois fois sur les élus on line avant Patrick Mottard. Et il va continuer
A
j'attends avec délectation et impatience un billet de même nature sur les autres candidats de droite comme de gauche...
C
Source le blog de P Mottard "Qu’il n’y ait pas d’ambiguïté sur le sens de la démarche de « Nice Autrement ». Pour moi, les partis politiques restent les institutions de base d’une démocratie adulte. Leur rôle de structuration idéologique et politique de l’électorat est indispensable. Ils ont à la fois un rôle pédagogique et une utilité pratique. Leurs militants assurent l’interface entre les élus et les électeurs et leurs responsables animent le débat public.<br /> <br /> Pour autant, ne pas constater certaines dérives reviendrait à se voiler la face. Trop souvent, les formations politiques, notamment en France où les effectifs sont faibles, se recroquevillent sur un appareil composé de permanents et d’élus dont le but principal est de se survivre. Indéfiniment. Cumul des mandats et clientélisme deviennent alors un véritable mode de gouvernement de ces structures souvent coupées de leur propre électorat.<br /> <br /> Défendre les partis politiques consiste donc à dénoncer leurs dérives. Par la preuve ou par l’exemple."<br /> <br /> Discours d'une parfaite cohérence pour un responsable du parti socialiste (ex?). Sauf que<br /> Patrik MOTTARD est lui même l'exemple des dérives du parti socialiste : refus de se présenter à un débat interne, utilisation de la signature de militants qui n'ont rien demandé, création d'une dissidence, utilisation d'adhérents dans le but de poursuivre un objectif personnel, fonctionnement totalement fermé de deux sections depuis de nombreuses années, absence de participation aux travaux des organes internes, personnalisation du débat politique, absence de participation active à la campagne de la présidentielle (excepté quand il s'agissait de faire un discours et les chances que quelques bribes soient reprises par Nice Matin). J'en oublie.<br /> Par ailleurs, PM oublie certainement que le PS est la deuxième formation politique nationale, que de nombreux adhérents l'on rejoint, qu'un certain nombre sont restés. Ceux là sont bien là au delà des dérives de l'appareil. Quelle organisation humaine, après un échec, se relève sans problème?)<br /> Facile de tirer sur l'ambulance au lieu de mettre de l'essence pour la faire avancer!
L
Très documenté et également convaincant, ce billet.<br /> <br /> Blague à part : Nice prend des accents marseillais ?
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