Comment dit-on Pravda en niçois ?

Aujourd'hui en page 4 de Nice-Matin, nous avons eu droit à une nouvelle ode au Secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer digne des plus grandes heures de la presse soviétique. Notre quotidien exposant en substance que les débuts de Christian Estrosi sous les tropiques avaient été tellement fracassants que la question de la succession à Michelle Alliot-Marie était d'ores et déjà posée. Rien que ça!

Il s'appuie pour cela sur le satisfécit attribué à leur Cri-Cri d'amour par Le Figaro, journal dont on connaît la sévérité proverbiale avec le gouvernement actuel et une blague au 36ème degré du Canard Enchaîné. C'est tout, mais ça suffit pour passer la brosse à reluire sur quasiment une page.

Qu'on se rassure néanmoins. L'hyperactivité tropicale de celui qui fait notre fierté à tous ne l'empêche et ne l'empêchera pas d'être très présent dans les Alpes-Maritimes. Il faut bien baliser le terrain pour les Municipales... Et puis Ministre, c'est un travail à mi-temps c'est bien connu. Surtout quand on voyage dans l'hémisphère sud toutes les semaines.

Nice-Matin a toujours été un journal de droite et après tout c'est son droit même si sa situation de monopole rend cet engagement un peu gênant aux entournures. Mais le journal a entretenu des relations tourmentées avec Jacques Médecin et en tout cas, jamais une personnalité n'avait bénéficié d'une telle bienveillance, pour ne pas dire culte de la personnalité. Nice-Matin a quand même réussi un jour le tour de force de consacrer un article sur l'affaire du golf de Nice*, dont Christian et Dominique Estrosi sont les principaux protagonistes, sans citer une seule fois leur nom. Chapeau l'artiste!

Il faut dire que de son côté, le Président du Conseil Général Estrosi ne ménage pas son soutien à la régie publicitaire du journal. Au moins, la Pravda faisait le même travail gratuitement

* En 1989, l'association Golf de Nice avait bénéficié de 750.000 euros de subvention de la part du Conseil Général. Mais l'argent sera versé sur le compte d'une société du même nom, dont la gérante était Dominqiue Estrosi, et ne fut jamais rendu. Le tristement célèbre juge Renard se chargera de classer l'affaire en pleine torpeur estivale.

Comments

[Caulfield]

Comme dirait Noelle Perna, dans Nice-Matin y a que la date qui est vraie!

[Réponse à Tout]

En Niçois Pravda ça se dit Nice-Menteur!